7 Témoignages de Bénévoles

« La première porte (celle de la chambre du premier patient que l’on va rencontrer), et puis les autres, au fil des semaines. Et quelques portes plus tard, c’est juste impressionnant, simple, intimidant, émouvant, instructif,étonnant, drôle, déroutant. Bref, la Vie. Et c’est pour cette raison qu’on est là ».

Isabelle

« Dès que j'entre dans l'EHPAD, un tout autre espace-temps me saisit : le temps des3ème et 4ème âges...
C'est un temps presque immobile, qui avance lentement, à pas feutrés, cheminant à tâtons vers l'ultime moment de l'existence. Ces heures-là ont une dimension très dense, plus intense qu'en d'autres endroits. Et sur tous ces visages souvent chiffonnés par les années, les sourires fleurissent, nombreux, au cours de nos échanges. Ces sourires-là semblent plus sincères, plus profonds, plus vivants même, qu'en bien d'autres lieux... Ici, les mots et les silences partagés résonnent avec force entre les parois du temps ».

Marie-France

« Je suis bénévole depuis 13 ans à l'USP   de Carcassonne. Au fil des ans j'ai découvert que le patient en fin de vie est encore dans la vie. J'entre dans la souffrance des personnes pour leur accorder du temps, les écouter, partager leur peur, leur solitude devant la maladie. Mais aussi pour parler d'autre chose que de leur maladie. Être bénévole c'est savoir apprivoiser l'écoute, le regard, le toucher, le silence. C'est donner sans compter mais c'est aussi recevoir en retour. Pour ma part je me nourris de ces échanges pour me souvenir que nous avons besoin les uns des autres. Que la vie est infiniment fragile.
J'espère que mon témoignage vous donnera envie de devenir bénévole ».

Régine

« Pousser la porte d’une chambre, sans intention ni attente autre que celle d’une rencontre : un regard, un sourire, quelques mots, un refus ou une invitation à rester, des confidences, une ébauche de conversation et tout aussi important, le silence.
Instants denses ou ordinaires, le temps d’une respiration commune.
Tirer la porte et sortir de la chambre, riche d’un moment d’humanité partagée ».

Marie-Hélène